L’heure de la retraite sonnera au printemps 2022 pour le Renault Kadjar, lancé à l’été 2015. Le SUV compact cédera sa place à une seconde mouture qui rêve déjà d’en découdre avec le Peugeot 3008. Méfiez-vous de son style peu révolutionnaire, le Kadjar 2 aura d’autres atouts.
Préparant activement sa présentation officielle qui aura lieu au printemps 2022 puis son lancement commercial dans la foulée, à l’été, la seconde mouture du Renault Kadjar achève son développement sur les routes andalouses où il a été débusqué. Bien évidemment, les prototypes du SUV compact du losange, connu en interne sous le code HHN, circulant de l’autre côté des Pyrénées demeurent camouflés.


Mais la couche de protection s’est allégée au point que l’on puisse lire assez précisément les modelés de caisse et les découpes entre les différents éléments de carrosserie. Des images prises par nos photographes espions qui corroborent parfaitement nos illustrations exclusives, lesquelles vous livraient dès le mois de juillet dernier les lignes exactes et définitives du Renault Kadjar 2.
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La seconde génération du SUV Renault Kadjar sera officiellement dévoilée au printemps 2022, puis elle arrivera en concessions à l’été. Mais n’attendez pas davantage pour découvrir ses lignes définitives : vous les avez dès maintenant sous les yeux via nos illustrations exclusives !
Kadjar 2 : l’heure de la revanche a sonné
Fin des formes molles et des lignes douces de son prédécesseur, dont la peau devait coller au plus près à celle du Nissan Qashqai 2. Une parenté esthétique qui se traduisait aussi au niveau du vitrage, identique pour les deux véhicules. Non, la robe du nouveau Kadjar (code interne HHN) n’y va pas par quatre chemins, reprenant à son compte une grande partie de la recette du Peugeot 3008 : lignes tendues et arêtes vives. Luca de Meo, le nouveau patron de Renault ne s’en cache pas, il compte bien s’inspirer du best-seller du Lion pour faire du nouveau Kadjar une cash machine.
Le Renault Kadjar 2 ne se contentera pas de singer la custode inclinée et le pavillon flottant de son rival, ou encore ses nervures horizontales coiffant les ailes. En effet, il arbore à ses extrémités les gimmicks cosmétiques des dernières réalisations de la marque au losange. La poupe évoque, avec un supplément de standing caractérisé par un bandeau lumineux, celle de son petit frère Renault Captur 2 au niveau des feux en forme de crochet. Notez que ces derniers investissent en partie basse le volet du hayon, ce qui étire les lignes et assoit l’auto. Juste en dessous, le modelé s’inspire de la Renault Talisman Estate. Vous l’aurez compris, à défaut d’une folle originalité, le Kadjar 2 mise sur la cohérence de gamme, rassurante pour le client.

Quant à la proue, ses écopes latérales dans le bouclier lui donnent un air de famille avec le nouveau venu dans la gamme SUV. La ressemblance à ce niveau avec la future Renault Mégane E-Tech Electric, attendue pour début 2022, est frappante. Ce sera en effet une Mégane d’un nouveau genre qui apparaîtra à ce moment-là, quittant l’univers des berlines compactes pour investir celui plus porteur des véhicules de loisir.
Un habitacle high-tech

L’extérieur sera donc soigné et dégagera une meilleure qualité perçue que le modèle actuel, mais le nouvel opus en mettra surtout plein la vue à l’intérieur avec de la « haute technologie embarquée », selon les mots de Gilles Vidal. Comme dans la Mégane E-Tech Electric, la planche de bord se distinguera par un vaste écran numérique d’un seul tenant et en forme de L qui regroupera l’instrumentation et l’écran tactile. Ce dernier intégrera le nouveau système multimédia MyLink, développé conjointement avec Google. Une montée en gamme qui se traduira aussi au niveau de la qualité des matériaux.
Gilles Vidal : le nouvel atout de Renault ?
Pour le Kadjar 2 la cible à abattre sera, dans un premier temps, le Peugeot 3008 de deuxième génération. Un modèle en fin de vie qui pourtant ne s’est pas endormi sur ses lauriers. Pour preuve, son restylage de mi-carrière (janvier 2021) fut vraiment spectaculaire. On n’avait jamais vu un tel changement de museau sur une Peugeot. Une mutation d’envergure, nécessaire pour contrer les velléités des nouveaux arrivants.

Ensuite, le Renault devra batailler avec la troisième mouture du Peugeot 3008, qu’il affrontera à partir de fin 2023. Un projet qui porte le code interne P64 et que connaît fort bien Gilles Vidal, le nouveau directeur du style de Renault. Et pour cause, il en a lui-même supervisé la gestation lorsqu’il était aux commandes du design chez Peugeot. Mais connaître sur le bout des doigts les secrets de la concurrence est-il vraiment un atout ? Pas sûr. D’une part, parce que Gilles Vidal n’a pas eu la main sur ce Renault Kadjar 2, finalisé avant son arrivée chez son nouvel employeur, d’autre part car son successeur à la tête du style de la marque au lion, Matthias Hossann, a reçu pour consigne de remanier le style des projets nés sous son règne. Du coup, Peugeot garde quelques cartes en main et pourrait, une nouvelle fois, bénéficier d’un effet de surprise.
Un moteur 1.2 TCe à essence inédit
Développé sur la plate-forme CMF-C du nouveau Nissan Qashqai, le Kadjar reprendra aussi les moteurs et transmissions du nippon. L’actuel 1.3 TCe mild-hybrid 12 V se déclinera en 140 ch (BVM6 et CVT) et 160 ch (CVT et CVT 4 x 4). Le SUV au losange aura néanmoins le privilège de proposer des roues arrière directrices et le 1.2 TCe mild-hybrid 48V en entrée de gamme. Le catalogue se privant de diesel, Renault misera sur la technologie hybride E-Tech. En l’occurrence, il s’agira de la version « Large » associant l’inédit trois-cylindres 1.2 TCe (HR12) et une transmission évoluée afin de proposer 200 ch en hybride. Si Renault avait prévu initialement d’utiliser l’hybride rechargeable de Mitsubishi, il a revu sa copie fin 2020 puisque l’Outlander n’arrivera pas en Europe. Par conséquent, les ingénieurs ont sorti le bleu de chauffe pour élaborer un système maison qui développera 280 ch grâce à l’implantation d’une machine électrique sur le train arrière, offrant au passage une transmission 4 x 4. Sauf que ce dispositif n’est prévu qu’en 2024.
Kadjar : une famille en devenir
